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Commençons par le commencement : Netflix, c’est un service de vidéo à la demande par abonnement qui totalise plus de 40 millions d’utilisateurs à travers le monde. Auparavant loueur de DVD par correspondance aux USA, Netflix s’est lancé en 2007 sur le juteux marché de la vidéo à la demande en proposant un accès illimité aux films et séries, allant même jusqu’à proposer des films et séries exclusives (comme le fait Canal+ en France).

Netflix Store

En effet, si Netflix a choisi de ne pas déposer ses valises en France mais plutôt au Luxembourg, c’est non seulement pour une évidente question de fiscalité qui ne pourra pas lui être appliquée – bien que ce ne soit pas un obstacle majeur pour une entreprise de la taille de Netflix – mais aussi et surtout à cause d’une réglementation lui imposant un contenu en désaccord avec sa politique de contenu choisi en fonction des goûts de l’utilisateur.

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel contraint en effet les services de VoD français de proposer 60 % d’œuvres européennes dont 40 % d’œuvres d’expression originale française, ainsi que de respecter la chronologie des médias – c’est-à-dire ne pas proposer un film alors qu’il est diffusé dans les salles de cinéma – et enfin de promouvoir les œuvres francophones. Autant dire que les négociations ont tourné court.

Reste à voir à présent quelle sera la direction prise par le gouvernement maintenant qu’un nouvel acteur de la VoD entre en jeu sans être soumis aux règles en vigueur dans l’hexagone : Vont-ils continuer à tenter de nager à contre-courant ou bien assouplir la législation relative à ces médias, qui tendent de plus en plus à se dématérialiser et à s’internationaliser ?